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Trottinette électrique, pratique mais dangereuse PTEC octubre 2020

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LA TROTTINETTE ÉLECTRIQUE, pratique mais dangereuse (Exemple 0)

Silencieuse, elle fend la brise urbaine avec célérité… et pallie l’épineuse question de la mobilité du dernier kilomètre, lorsqu’elle ne permet pas carrément de faire fi des embouteillages à cause de en  (1). Il s’agit de la trottinette électrique, qui a depuis quelques mois envahi les rues des grandes métropoles urbaines…Mais qu’il s’agisse d’appareils en libre-service ou de trottinettes individuelles, le succès de ce nouveau mode de mobilité n’est pas sans poser de nouvelles problématiques de sécurité, la vitesse de certains engins motorisés pouvant parfois dépasser les 30 km/h.

Pour la première fois, une étude américaine s’est intéressée aux accidents de trottinettes survenus outre-Atlantique depuis septembre 2017. Et notamment à la typologie des blessures provoquées, chez les accros de la glisse électrique : beaucoup de fractures…mais surtout les blessures à la tête, qui sont les plus fréquentes. En cause, ­ (2).

Il s’agit de la première étude du genre, se réjouissent les chercheurs, affiliés à divers hôpitaux ou universités médicales américaines. Pour établir la liste des blessés, ils se sont basés sur les admissions aux urgences dans deux centres hospitaliers universitaires de Californie. Verdict : 249 personnes blessées (3), ont été accueillies dans ces deux hôpitaux en un an. Les blessures les plus fréquentes ? Les fractures (32%), les lésions des tissus mous (28%), mais surtout…les blessures à la tête, qui concernaient plus de 40% des admissions causées par l’e-trottinette ! À noter que 5% des blessés étaient en état d’ébriété lors de leur accident de trottinette.

« Lors du lancement des premiers Segway en 2001, leur usage était limité aux zones touristiques. En comparaison, aujourd’hui, les usagers de trottinettes électriques sont plusieurs milliers par ville, à partager les rues avec des automobiles et des piétons », rappellent les chercheurs. Premier problème : son usage sur le trottoir, interdit par la plupart des municipalités californiennes concernées, (4) au niveau fédéral.

Et en France ? Il est encore possible de rouler sur le trottoir… mais seulement à une vitesse inférieure à 6 km/h, ce qui correspond à une marche rapide. Mais la plupart des usagers sont en infraction ! Il sera toutefois mis fin à cette tolérance : le projet de loi d’orientation des mobilités (5).

Parmi les victimes d’accident de trottinettes, on trouve plus de 8% de piétons. Seule la moitié ont été victimes de collision avec les engins motorisés. L’autre moitié a été blessée soit en tentant de déplacer une trottinette sur la voie publique, soit (6) … En effet, comme les vélos partagés sans borne d’attache, les trottinettes posent le problème de l’occupation de l’espace public, (7) pour les riverains ou les commerçants concernés, qui découvrent parfois des attroupements de 5 ou 6 engins en face de chez eux.

Autre problème, (8) : moins de 5% des usagers blessés portaient un casque lors de l’accident. Pour s’assurer qu’il ne s’agisse pas d’un biais lié au fait que les porteurs de casques, moins blessés, soient moins représentés aux urgences, les chercheurs ont mené en complément une étude autour des deux hôpitaux pour recenser le profil des utilisateurs : âge, port du casque….

Sur les 193 usagers recensés, moins de 5% portaient un casque, un chiffre comparable à celui des blessés. « Notre étude montre que le taux d’adhésion aux législations de sécurité routière est très bas, de même que pour celles encadrant l’âge », alertent les auteurs.

En effet, l’âge des victimes s’échelonnaient de 8 à 89 ans, (9). Et ce n’est pas tout : dans près de 5% des cas, il s’agissait d’apprentis pilotes de moins de 13 ans ! Alors qu’en Californie, il faut être âgé minimum de 16 ans pour utiliser une e-trottinette personnelle, et de 18 ans pour utiliser un service de location de trottinette électrique de courte durée.

Même si la situation en Californie ne peut être strictement transposée à la France, reste que rares sont les pilotes d’e-trottinettes à porter le casque dans nos agglomérations. Car tout le monde n’a pas la chance, comme ce malheureux médecin helvète de Bâle, (10) de service de la firme Lime en Suisse, de se fracturer le coude à cause d’un accident de trottinettes…juste devant l’hôpital. Mieux vaut porter un casque.

Texte adapté de : www.sciencesetavenir.fr

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