Les Désastres de la guerre, une série d'estampes du peintre espagnol Francisco Goya, est souvent divisée par les historiens de l'art en trois thèmes principaux : la guerre, la famine et les allégories politiques et culturelles. La chronologie de ces gravures a été établie en identifiant des
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spécifiques décrits dans les estampes et en analysant les ensembles de plaques utilisés. Bien que la numérotation de Goya
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généralement l'ordre de création, il existe des exceptions notables, comme la première estampe achevée après la fin de la guerre.
Au début de la série, Goya semble prendre
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pour les partisans espagnols luttant contre l'occupant français, mais cette
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s'estompe progressivement. Les titres des estampes remettent en question les intentions des ennemis, créant une ambiguïté persistante dans le dernier groupe d'estampes. La représentation des conséquences de la guerre est explicite, exposant les horreurs de la vie à travers des
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de mutilation et de violence. Cette approche de la vérité rappelle d'autres traditions artistiques européennes représentant les
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de la guerre.
Une estampe emblématique, Esto es peor (« Ça, c'est pire »), présente le corps mutilé d'un soldat espagnol empalé sur un arbre, entouré de cadavres de soldats français. Inspirée en partie du Torse du Belvédère, Goya amplifie la
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de la représentation en choisissant des éléments de composition marquants. La nudité de l'homme représente une transgression notable dans l'Espagne du XIXe siècle marquée par l'Inquisition.
Les estampes utilisent des thèmes récurrents tels que des porches voûtés sombres, des carrefours symbolisant les disparités sociales, et des collines portant des morts. Goya abandonne la couleur pour
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la ligne, estimant que cela rend une expression plus crue de la réalité. Cette
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immédiate et urgente vise à révéler le côté primitif de la nature humaine.
La série Les Désastres de la guerre fait suite à d'autres œuvres gravées de Goya, notamment Los caprichos, une série retirée rapidement après des menaces de l'Inquisition. Goya abandonne la gravure pendant un temps mais revient avec Les Désastres de la guerre, motivé par la réalisation d'une série non commandée. Cette série se distingue par son approche réaliste des
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de la guerre, loin de l'illustration de la gloire militaire.
Goya, tout en travaillant sur Les Désastres de la guerre, produit d'autres séries majeures telles que La tauromaquia, une série sur la tauromachie sans
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politique, et Les Disparates, restée inachevée. La série reflète un changement dans la motivation de Goya, travaillant davantage pour sa satisfaction personnelle que pour son public contemporain. Bien qu'il ait été témoin de nombreuses scènes de guerre, les estampes sont le fruit de son imagination, incorporant des éléments fantastiques et
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dans sa vie personnelle.